Born in Lebanon in 1963, Bardig is an artist, award winning
photographer and Instructor. He has been living and working in Paris for
over 30 years now. He is graduated from the “New York Institute of Photography”
1986.
Bardig does not seek to record what is around him, but to re-present it,
our world does not “look” like this. But it can seem like this. Whether we
understand our surroundings through the distortions of artists or the
distortions of our own pitifully inaccurate eyes, we know that things can very
easily appear very different than they feel or seem to be.
Bardig’s photography-based work captures images of cities and shows us
an alternate vision, and covert meanings that usually lie just beneath the
surface. The artist allows both reality and his own feelings toward it to
reveal themselves with an unexpectedly poignancy. His process is both
technological and poetic, showing the limits of the visible and the
possibilities of seeing beyond it. A
conceptual, emerging and futurist art.
Galerie Courcelles
Dès le 4 décembre à la galerie Courcelles | Collective
« AMERICAN DREAMS »
Dans l’univers du photographe Bardig.
Né au Liban en 1963 et basé à Paris depuis plus de 30 ans,
Bardig est un artiste photographe diplômé en 1986 du « New-York Institute
of Photography ».
Après un travail de plusieurs décennies réalisé sur le thème
de l'Arménie, et du génocide des Arméniens, Bardig devient davantage un
créateur visuel en explorant la ville.
La photographie est son medium, mais il la perçoit et la
pratique dans une approche plasticienne pour donner à découvrir une
photographie en suspension, entre le figuratif et l’abstrait.
C'est grâce au photomontage qu’il y parvient, et à partir
d’éléments du réel, que la poésie de la photographie dévoile toute sa beauté
pour nous envouter et nous entraîner dans un monde hors-norme, expérimentant
les limites du visible et les possibilités de voir une tout autre réalité.
Vous l’aurez compris, photographie, graphisme et abstrait s’entremêlent
dans le travail de Bardig, et ses compositions sont une expérience visuelle
pour le moins étonnante.
Ombre
et lumière, lignes colorées et courbes, nous plongent dans un univers
insaisissable, nous donnant à voir autre chose que le sens premier donnés aux
éléments photographiés, un sens caché.
Les
lignes glissent, se tendent à l’infini, dansent, se substituent à notre regard,
filent et s’envolent. Immobiles sur le tirage, et pourtant tellement mouvantes
dans notre imaginaire. Que voit-on, si ce n’est une abstraction animée de la
ville. Dans sa série « City lines », Bardig nous donne à voir des
images de villes où le renouveau devient urgence et la modernité,
porte-étendard.
Gourmand
d’avant-garde et inspiré par le digital, ses photomontages le poussent dans une quête obsessionnelle vers une
esthétique et des formes géométriques parfaites et sur la force émotionnelle et
énergétique des couleurs et des lignes.
Son fil conducteur, c’est le mouvement. Il
fait de ses clichés un jeu entre équilibre et symétrie des lignes. Les
bâtiments qu’il photographie ne sont plus des lieux de vie mais deviennent de
vraies tapisseries urbaines. Par son choix de géométrie particulière, de
répétition des couleurs et des schémas, Bardig développe une certaine approche
de la photographie architecturale.
S’il brouille les pistes de l’image réelle en appuyant les couleurs,
en renforçant les lignes graphiques, en égarant avec des flous, c’est pour
mieux partager son regard avec le public et installer quelque part entre les
images et les spectateurs une résonance vitale forte et surprenante. Chaque
cliché est l’occasion de s’interroger sur l’image, son essence, sa fonction et
son message.
2023 - © Véronique ADRAÏ
(All rights reserved/Tous droits réservés)
Les photos-poésies de
Bardig Kouyoumdjian
Bardig
Kouyoumdjian est
photographe, basé à Paris. Il est diplômé de The New York Institute of
Photography. Après un travail de
plusieurs décennies réalisé sur le thème de l'Arménie, et du génocide des
Arméniens, Bardig explore avec la même sensibilité la ville. C'est grâce au
traitement photographique effectué avec ses logiciels que la poésie de la
photographie dévoile toute sa beauté pour nous envouter et nous entraîner dans
un monde intérieur riche de sensations. L'Amérique d'est en ouest, l'Arménie,
Paris, l'Europe en général, ont ici d'autres visages, d'autres couleurs, et
d'autres formes.
Christine Siméone,
publié le 26 décembre 2020 - France Inter
Etonnant, pour ne pas
dire jamais vu, ce travail peut cependant évoquer l’oeuvre générée par
l’informatique naissante, réalisée dans les années 60 par le photographe
allemand Hein Gravenhorst. Mais, loin des clichés cinétiques, motifs
géométriques de ce dernier, Bardig lui, fort des avancées de la technologie, sa
« photo manipulation » se joue du spectateur : un réalisme hypnotique et
poétique de la ville, tout à la fois séquencée et démultipliée.
Avec Bardig on est loin
de l’art psychédélique, seul, comme d’aucuns ne manqueront pas de le souligner,
un écho de l’univers fou de MC Escher. Bardig s’inscrit dans la modernité. A
l’opposé de la « street photography » tendance actuelle, lui, mariant le
classique et le moderne, questionne le rêve, l’âme, l’authenticité derrière
l’effet esthétique.
Il faut entrer, entrer
au coeur de l’image qui se doit d’être présentée dans les plus grandes
dimensions possible. S’y noyer dans le tourbillon, les remous des détails
infinis. Bardig fait chavirer, persistance rétinienne, mais limite de
l’évanouissement…
Tout le monde mitraille
le monde, par objectifs interposés, smart phone et vulgaire attitude. Alors,
pourquoi la ville ne regarderait-elle pas tous ceux qui ne savent que voir,
jamais regarder ? Les yeux dans les yeux. L’oeil est central… et donc au fond
de la forme, au centre de ces compositions. Image mirage, bouclier, bijou,
bille et pupille. Pupille, dilatant une autre profondeur. Vertige et
déséquilibre. Mouvement hallucinant – spirales aspirantes- ; explosion de
couleur, de lumière – certaines pièces étant à voir comme des vitraux ou des
mandalas, choeur de l’âme- ; multiplication, diffraction. Homme tout petit,
perdu et apeuré, ville tentaculaire et dominante. New York, Amsterdam et tant
d’autres Babylone.
Bardig aime citer la
phrase de Georges Braque : « L’art est une blessure qui devient lumière » et
pour parler de son travail nous prendrons celle de Paul Klee : « L’oeil suit
les chemins qui lui ont été ménagés dans l’oeuvre. »
2018 - Patrick Le Fur -
ARTENSION